L’observation astronomique peut rapidement devenir frustrante lorsqu’on passe plus de temps à chercher un objet céleste qu’à l’observer. Même la Lune, pourtant si évidente dans le ciel nocturne, peut sembler impossible à trouver dans l’oculaire d’un télescope mal équipé. Cette difficulté s’amplifie considérablement lorsqu’il s’agit de localiser des planètes, galaxies lointaines, des nébuleuses faibles ou des amas d’étoiles invisibles à l’œil nu.
La plupart des télescopes sont livrés avec un chercheur. Mais il se peut qu’il ne soit pas de bonne qualité ou qu’il ne corresponde pas à vos besoins.
Les chercheurs se divisent en deux grandes catégories : grossissants et non grossissants. Chacun a ses avantages, et il n’est pas inhabituel d’avoir les deux sur des télescopes plus grands.
Chercheurs point rouge à LED
Il existe plusieurs types de chercheurs non grossissants. Ceux-ci incluent les tubes de visée, les chercheurs à point rouge, et ceux qui projettent des anneaux sur le ciel. Nous allons examiner chacun d’eux.
Les chercheurs à point rouge utilisent une LED et une lentille pour projeter un réticule de couleur rouge sur une fenêtre de visualisation en plastique, à travers laquelle vous regardez pour voir le réticule superposé sur le ciel.
Les meilleurs ont un point rouge d’intensité variable pour que vous puissiez l’atténuer afin qu’il ne masque pas la cible.

Les viseurs réflexes de haute qualité, comme un Telrad ou un Rigel Quikfinder, ont un réticule en « œil-de-bœuf » avec des cercles de degrés projetés sur un écran. Les anneaux représentent un champ de vision connu pour que vous puissiez les utiliser pour vous déplacer dans le ciel par quantités mesurées.
Avantages :
- Bon marché
- La rosée pose peu de problème, car il est possible de simplement essuyer la fenêtre de visualisation si elle s’embue.
- Pèsent très peu donc ils n’affectent pas l’équilibre du télescope
Inconvénients :
- Limités aux étoiles qu’il est possible de voir à l’œil nu, ce qui peut être un problème dans des environnements pollués par la lumière.
- Nécessite une batterie.
Le chercheur Telrad : le meilleur chercheur non grossissant
La grande fenêtre de visualisation du Telrad permet de regarder facilement à travers, tandis que son réticule de cercles de 0,5, 2 et 4 degrés est facilement réglable en luminosité et ne bouge pas avec la tête.
Le Telrad se fixe aux télescopes avec sa propre base, qui peut être collée ou vissée au télescope. Il peut également être attaché à un sabot de chercheur avec un adaptateur approprié.
De nombreux accessoires, incluant des unités de pulsation/clignotement, des chauffages anti-buée, des attachements de pare-buée, et un rehausseur pour augmenter sa distance du tube, sont disponibles.
Le plus gros inconvénient du Telrad est sa taille. Il ne rentre simplement pas sur les télescopes plus petits.
La bonne nouvelle est que le Telrad est principalement creux, et il ne pèse pas vraiment beaucoup malgré sa taille. Mais il affecte quand même l’équilibre plus qu’un viseur réflexe plus petit ou un chercheur à point rouge.
Le chercheur Rigel Quikfinder : l’autre bon choix
Le Rigel Quikfinder est un chercheur à projection de cercles lumineux (aussi appelé « œil-de-bœuf ») qui affiche deux cercles concentriques de 0,5° et 2° sur une petite vitre transparente.
Par défaut, le Rigel intègre un pare-buée, ce qui est un avantage appréciable, surtout pour les nuits humides ou froides. Il ne projette cependant pas de cercle de 4 degrés, contrairement au Telrad, ce qui peut rendre le repérage initial d’une cible un peu moins intuitif.
Son alimentation est assurée par une pile CR2032, ce qui le rend très léger. Pour ceux qui préfèrent une autonomie plus longue ou une compatibilité avec d’autres équipements, il est possible d’ajouter un pack de piles AA ou de le faire fonctionner directement sur alimentation 12V, tout comme le Telrad.
Son format compact (environ 6 x 6 cm de base) et son poids plume, grâce à un boîtier en plastique bien conçu, en font une excellente alternative au Telrad pour les petits télescopes, où chaque gramme compte. Malgré sa légèreté, le Quikfinder reste stable et bien construit.
L’appareil est aussi simple à aligner, grâce à trois vis moletées qui permettent d’ajuster précisément l’orientation des cercles lumineux avec celle du tube optique principal. La luminosité des cercles est réglable en continu, et le mode clignotant permet de mieux percevoir certaines étoiles faibles en réduisant l’éblouissement. L’extinction et l’allumage progressifs des anneaux sont également ajustables.
Chercheurs optiques grossissants
Les chercheurs optiques grossissants consistent en un petit télescope réfracteur (généralement un type achromatique f/4) avec un oculaire à réticule ou croix.
Pour qu’un chercheur soit vraiment utile seul, il doit offrir un champ de vision assez large (au moins 4 degrés, soit 8 fois la taille de la Lune dans le ciel). Il doit aussi avoir un grossissement modéré (idéalement moins de 12x), sinon on voit trop étroit et il devient difficile de se repérer. Par exemple, un bon chercheur 50 mm offre souvent un champ de 5,5 degrés : c’est 11 fois la taille de la pleine Lune — très confortable pour trouver ce qu’on cherche.
Deux types de chercheurs :
- Chercheur droit : comme un demi-jumelle, en regarde droit dedans.
- Chercheur à angle droit : il a un miroir ou prisme qui renvoie l’image à 45° ou 90°, plus pratique selon la position de ton télescope.
Les modèles les plus courants : 6×30, 8×50, 9×50 (le premier chiffre = le grossissement, le second = diamètre de la lentille en mm). À éviter : Les chercheurs 5×24 : souvent de mauvaise qualité, avec des lentilles en plastique. On les trouve sur des télescopes très bas de gamme.
Chercheurs droits que nous recommandons
Le meilleur chercheur droit : l’Explore Scientific 8×50 Illuminated
Le chercheur Explore Scientific 8×50 Illuminated est un chercheur optique haut de gamme. Il offre une image très nette et lumineuse, grâce à la qualité de ses optiques et à un traitement multicouche complet sur toutes les surfaces de lentilles.
Ce chercheur a été conçu pour offrir une expérience d’observation confortable, même pendant de longues sessions.
Autre avantage appréciable : l’image vue dans le chercheur est redressée (pas inversée ni retournée), ce qui rend l’orientation beaucoup plus intuitive.
Le réticule éclairé est un vrai plus pour les pointages précis. Alimenté par une pile AAA, il éclaire discrètement des marquages gravés dans la croix centrale du chercheur. Ces marquages permettent de visualiser des distances angulaires (en degrés) directement dans le ciel.
La luminosité du réticule est réglable, en rouge, pour rester confortable même en pleine nuit sans éblouir ni empêcher d’adapter sa vision à l’obscurité.
Chercheurs à angle droit que nous recommandons
Généralement, la plupart des gens trouvent les points rouges et viseurs réflexes les plus intuitifs. Ils fonctionnent bien seuls mais je les trouve aussi excellents quand ils sont utilisés en conjonction avec un chercheur à image correcte à angle droit.
Le chercheur Baader Vario 10×60 : Plus qu’un simple chercheur
Le Baader Vario Finder n’est pas un chercheur comme les autres. Ce chercheur est spécialement conçu pour supporter des grossissements élevés. Son design optique garantit une excellente qualité d’image même jusqu’à 120x. Avec une ouverture de 61 mm et une focale de 250 mm, il est plus lumineux que les chercheurs standards 50 mm et fournit des images particulièrement claires et contrastées.
Le Vario Finder est livré avec un prisme redresseur à 45°, mais peut facilement être converti pour utiliser une diagonale Amici à 90°, offrant ainsi une position d’observation plus confortable. À l’arrière, on trouve un focuser hélicoïdal fileté T2 non rotatif, assurant une mise au point précise et stable, sans faire tourner l’oculaire ou les accessoires.
La plaque d’adaptation à queue d’aronde permet de fixer le Vario Finder sur les montures standards de nombreux télescopes. Il possède également un filetage photo ¼ », ce qui permet de le monter facilement sur un trépied photographique classique. Cette grande compatibilité fait de lui un instrument hybride, aussi bien à l’aise en astronomie qu’en observation terrestre.
Le choix d’un chercheur ne doit jamais être pris à la légère, car il constitue la différence entre des soirées d’observation réussies et des heures perdues à chercher vainement des objets célestes.
Pour les débutants ou les utilisateurs de télescopes de voyage, un chercheur à point rouge comme le Rigel Quikfinder ou un système à projection de cercles comme le Telrad représentent souvent le meilleur compromis entre simplicité d’utilisation et efficacité. Leur approche intuitive permet de se concentrer sur l’observation plutôt que sur la technique.
Les observateurs plus expérimentés ou ceux disposant de télescopes plus imposants tireront davantage parti des chercheurs optiques grossissants. Un modèle comme l’Explore Scientific 8×50 ou le Baader Vario 10×60 apporte la précision nécessaire pour pointer des objets faibles tout en offrant un confort d’utilisation appréciable lors de longues sessions.
N’oubliez pas qu’un chercheur de qualité représente un investissement qui transformera durablement votre expérience astronomique. Plutôt que de subir les limitations d’un chercheur bas de gamme, investir dans un modèle adapté à vos besoins vous fera économiser des heures de frustration et décuplera votre plaisir d’observation.
L’univers n’attend que d’être exploré : équipez-vous des bons outils pour le découvrir dans les meilleures conditions.