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Astronomie et Égypte antique : ce que les Égyptiens savaient vraiment du ciel

L’essentiel à retenir sur l’astronomie dans l’Égypte antique

Les Égyptiens observaient-ils réellement le ciel ?

Oui, et avec une précision étonnante pour leur époque. Loin d’être un simple peuple de bâtisseurs, les anciens Égyptiens scrutaient le ciel chaque nuit. Leur observation des étoiles n’était pas abstraite : elle servait à comprendre, organiser et anticiper les grands rythmes de la nature.

À quoi leur servait l’astronomie au quotidien ?

L’astronomie égyptienne était avant tout pratique et rituelle. Elle permettait de prévoir les saisons agricoles, de fixer les fêtes religieuses, mais aussi de garantir l’ordre cosmique voulu par les dieux.

Ce que les sources archéologiques nous révèlent

Des plafonds étoilés de tombeaux aux instruments de mesure rudimentaires comme le merkhet, l’archéologie a révélé des éléments concrets de cette tradition astronomique.

Les étoiles et constellations les plus sacrées

Orion, Sirius (Sopdet), Scorpion : les astres clés

Trois astres dominaient le ciel sacré des anciens Égyptiens :

  • Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel, symbolisait Sopdet, déesse annonciatrice du renouveau. Son apparition marquait le début de l’année et des crues salvatrices du Nil.
  • Orion, assimilé au dieu Osiris, représentait la force de la régénération et du pouvoir divin.
  • Quant à la constellation du Scorpion, elle était parfois associée à des forces de protection ou de destruction.

Le rôle spirituel des constellations dans les croyances

Les décans, groupes d’étoiles divisant la nuit en tranches horaires, servaient à lire le passage du temps. Ils apparaissent fréquemment dans les sarcophages et les plafonds des tombes, notamment dans la Vallée des Rois. Le ciel n’était pas seulement observé depuis la Terre : il était considéré comme un miroir de l’au-delà.

L’astronomie au service du temps et de l’ordre

Crues du Nil, calendrier solaire et saisons

Le cycle héliaque de Sirius était le pilier du calendrier égyptien. Chaque année, au mois de juillet, l’apparition de cette étoile coïncidait avec les premières montées du Nil.

À partir de là, les Égyptiens ont mis en place un calendrier solaire de 365 jours, découpé en 12 mois de 30 jours, plus 5 jours « épagomènes » dédiés aux dieux. C’était l’un des premiers calendriers civils structurés de l’Histoire.

Les décans et la division de la nuit en heures stellaires

Chaque nuit, le ciel était divisé en tranches de temps guidées par l’apparition successive de décans : des groupes d’étoiles visibles pendant 10 jours. Ce système permettait de calculer les heures pendant la nuit, bien avant les cadrans mécaniques.

Alignement astronomique des pyramides et temples

Les pyramides de Gizeh sont alignées avec une telle précision qu’elles ont longtemps fasciné les astronomes modernes. Leurs orientations nord-sud et est-ouest semblent correspondre à des repères stellaires comme l’étoile polaire d’époque (Thuban) ou Orion.

De même, certains temples comme Karnak ou Abou Simbel sont orientés de manière à capter les rayons du soleil à des dates spécifiques (solstices, dates de fêtes). Ce dialogue entre terre et ciel n’était pas fortuit : il incarnait l’ordre cosmique, ou Maât, pilier de la civilisation égyptienne.

Photo du temple d'Abou Simbel
Rayons du soleil traversant le temple d’Abou Simbel, illuminant les statues majestueuses lors du solstice, un spectacle qui célèbre la renaissance divine du pharaon. Source photo : Man77 ; Wikipedia

Le calendrier astronomique égyptien exposé au Louvre

Qu’est-ce que le Zodiaque de Dendérah ?

Exposé au musée du Louvre, ce zodiaque sculpté au plafond du temple d’Hathor à Dendérah est un cercle céleste représentant constellations, décans et signes astrologiques. Il combine symboles égyptiens et influences grecques, illustrant un savoir astronomique riche et un important syncrétisme culturel.

Une vision cosmique du monde

Plus qu’un simple outil d’observation, ce zodiaque reflète une vision sacrée de l’univers. Chaque constellation y est associée à une divinité, un mythe ou un cycle cosmique. Il servait à la fois à interpréter le ciel et à structurer les rituels et le calendrier religieux.

Photo Zodiaque de Dendéra
Zodiaque de Dendéra au Musée du Louvre. Source photo : Wikipedia

FAQ – Réponses claires aux questions les plus posées ?

L’Égypte ancienne avait-elle de l’astronomie ?

Oui, l’Égypte antique possédait une astronomie avancée pour son époque. Les Égyptiens observaient les étoiles, anticipaient les crues du Nil grâce à Sirius, utilisaient des constellations pour mesurer le temps, et alignaient leurs temples selon des repères célestes. Leur approche était à la fois scientifique, rituelle et symbolique.

Quelle est la déesse égyptienne de l’astronomie ?

Il n’existe pas une déesse unique de l’astronomie, mais plusieurs divinités liées au ciel. Nout incarne la voûte céleste, Sopdet représente l’étoile Sirius, et Thot régule les cycles du temps. L’astronomie faisait donc partie intégrante de la cosmologie égyptienne.

Quel peuple a découvert l’astronomie ?

Les premières observations astronomiques remontent aux Sumériens et Babyloniens, mais l’Égypte antique a développé sa propre forme d’astronomie dès le IIIe millénaire av. J.-C. Leur système était orienté vers l’organisation du temps, les rituels, et l’architecture sacrée.

Quelles étaient les sciences majeures en Égypte antique ?

Outre l’astronomie, les Égyptiens excellaient en mathématiques, médecine, ingénierie hydraulique et en architecture monumentale. Ces disciplines étaient souvent interconnectées : l’observation des étoiles, par exemple, servait autant à mesurer le temps qu’à bâtir les temples.

Sébastien Derenes
Sébastien Derenes

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